Premier motif de consultation en Dermatologie vétérinaire, le prurit (ou démangeaisons) correspond, par définition, à une sensation désagréable donnant à l’animal l’envie de se gratter, se mordiller, se lécher ou se frotter. Cette « sensation désagréable » est bien-sûr notée par le propriétaire ce qui entraîne un véritable désarroi face à cette situation. De nombreuses études sur le bien-être et la qualité de vie, à la fois des propriétaires et des animaux, montrent un véritable impact du prurit sur la vie sociale, familiale…
De plus, le prurit peut souvent associer un autre symptôme qu’est celui de l’état kérato-séborhhéique (ou EKS ou mauvaise odeur) qui va aggraver encore l’impact sur la vie quotidienne.
Les différentes formes d’expression du prurit (grattage, léchage, mordillement et frottement) sont liées à la fois à la zone corporelle à atteindre et à la maladie à l’origine du prurit.
En effet, diverses causes peuvent être à l’origine du prurit. En premier lieu, les maladies parasitaires, même si de nouveaux traitements antiparasitaires externes ont permis de diminuer la fréquence de certaines parasitoses, elles n’ont pas disparu. Des questionnements sur l’apparition de la maladie, les premières localisations corporelles atteintes, le degré de prurit permettent de cerner la possibilité que le prurit soit lié en particulier à une gale sarcoptique ou une démodécie. Des examens complémentaires adaptés permettront de confirmer ou seront en particulier le raclage cutané ou la trichoscopie. Une fois le diagnostic posé, un traitement antiparasitaire externe adapté sera prescrit ainsi que des conseils pour réduire le risque de contamination aux autres animaux ou à l’homme, certaines de ces maladies étant des zoonoses.
Outre les maladies parasitaires, des causes allergiques peuvent déclencher du prurit. Il s’agit en particulier de la dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces (DHPP), allergie très fréquente chez le chien comme chez le chat. Elle correspond à la sensibilisation du chien ou du chat à un composé de la salive de la puce. Une fois les premiers repas de sang de la puce effectués sur l’animal par piqûre, l’allergie est déclenchée, sans que le nombre de puces soit forcément important.
L’allergie ou intolérance alimentaire est également une autre cause allergique de prurit. Elle peut (ou non) être associée à des troubles digestifs, selles molles ou vomissements. Une enquête alimentaire est alors préconisée ainsi que la mise en place éventuelle d’un régime d’éviction.
Enfin, une autre cause de prurit correspond à la dermatite atopique canine (DAC). Cette maladie, très fréquente à l’heure actuelle chez de très nombreuses races, est à prédisposition génétique et est souvent aggravée par des conditions environnementales.
Première cause de consultation en dermatologie vétérinaire, cette maladie chronique, qui associe des causes génétiques et environnementales, se diagnostique à la faveur de symptômes (prurit, otites…), de lésions (érythème, alopécie…) et de localisations particulières sur le chien. L’historique de la maladie (anamnèse) est essentielle pour la mettre en évidence et nécessite souvent une étude précise des crises antérieures. La prise en charge, si elle est précoce dans la vie du chien, améliore grandement le pronostic sur le long terme. Sa gestion passe par des soins locaux adaptés, une gestion des facteurs de crises et éventuellement des immunomodulateurs. Chaque cas étant particulier et chaque cas évoluant dans la vie du chien de façon particulière aussi, des contrôles réguliers sont donc indiqués afin d’adapter le mieux possible la prise en charge au fil du temps.
Dans un contexte de dermatite atopique (ou moins fréquemment de maladies endocriniennes), des infections bactériennes ou fongiques peuvent exister. Elles aggravent la sensation de démangeaisons et peuvent être à l’origine d’une odeur nauséabonde ou d’un état kérato-séborrhéique La mise en évidence de ces infections est rendue possible uniquement grâce à la réalisation d’examens complémentaires adaptés. Les examens cytologiques, en particulier le calque cutané ou le scotch-test (ou test à la cellophane adhésive) permettront d’identifier la présence de bactéries ou de levures et de les quantifier. Le traitement sera bien-sûr fonction de la présence de tel ou tel agent pathogène. Enfin, une culture bactérienne avec antibiogramme peut s’avérer nécessaire dans certains cas et en particulier lors de suspicion de bactéries résistantes.
De nombreuses dermatoses parasitaires existent encore, malgré la mise au point récente d’anti-parasitaires à large spectre. Selon le mode vie, les voyages, les séjours en collectivité, il faudra les rechercher par des examens complémentaires adaptés. Notons que les puces, tiques, agents de la gale sarcoptique ou à Otodectes ou la démodécie n’ont pas disparu. Différents examens complémentaires pratiqués directement lors de la consultation permettent de mettre en évidence les éventuels parasites. Notons que certains de ces parasites sont fortement contagieux aux autres animaux voire à l’homme (zoonose). Des conseils pour limiter leur propagation seront bien-sûr donnés lors de la consultation.
La dermatose allergique la plus fréquente chez le chien comme chez le chat est la dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces (DHPP). Il s’agit d’une réaction allergique envers un composé de la salive de la puce. Dans ce cas, le nombre de puces suffisant pour déclencher une réaction est minime et souvent les rares puces présentes sur l’animal ne sont pas visibles. Ceci est à différencier d’une pulicose, où là le nombre de puces est important et visible mais sans déclencher de lésions
cutanées sur l’animal. L’explication et la compréhension du cycle de la puce est requise pour permettre d’établir un schéma thérapeutique efficace, afin d’éviter les trop nombreuses rechutes.
L’allergie ou intolérance alimentaire, plus communément appelée hypersensibilité alimentaire, peut exister chez l’animal. Dans ces deux cas, on peut avoir comme symptômes des troubles digestifs associés à des troubles cutanés. Parfois aussi, seuls les troubles digestifs ou seuls les troubles cutanés existent. Le diagnostic repose sur la réalisation d’un régime d’éviction encore appelé régime d’élimination. Ce régime contraignant par certains aspects, sera proposé sur une durée limitée. Une amélioration des symptômes pendant le régime est un bon indicateur dans le diagnostic d’une hypersensibilité alimentaire.
Les allergies (ou sensibilisations) aux aéroallergènes constituent une autre cause allergique pouvant déclencher du prurit. Le nombre d’allergènes recensé est élevé. Il faudra, après une discussion sur le milieu de vie de l’animal, identifier ceux qui peuvent être en cause dans l’aggravation du prurit chez un chien atteint de dermatite atopique. Leur identification permettra, dans certains cas, la mise en place d’une désensibilisation à mener sur le long terme.
Le lymphome T épithéliotrope est une maladie néoplasique atteignant préférentiellement les chiens âgés. Son diagnostic n’est pas aisé en début d’évolution et requiert souvent l’avis d’une personne qualifiée, qui complétera son hypothèse par une biopsie cutanée. Son évolution peut être ralentie par la mise en place d’un traitement adapté avec éventuellement une prise en charge en chimiothérapie.
Le principal objectif de l’équipe est de vous recevoir dans les meilleures conditions. Le cabinet vétérinaire est entièrement équipé : laboratoire d’analyses, échographie et d’un bloc chirurgical avec monitoring et anesthésie gazeuse et d’un espace dédié à l’hospitalisation de jour.
Toute l’équipe vétérinaire de Madeleine Vet a à cœur de pouvoir soigner et soulager les douleurs de vos fidèles compagnons. L'ensemble du personnel s’engage dans un devoir d’information et de transparence des actes et porte la volonté de toujours soigner avec humanité.
Une question ? Besoin d'un renseignement ?
Contactez-nous©2023 Madeleine Vet, Tous droits réservés. Site réalisé avec amour par Boca
C.G.F - Mentions légales - Politique de confidentialité - Plan du site - Modifier vos préférences en matière de cookies