Nutrition pour animaux stérilisés et sédentaires

La nourriture est d’abord une source d’énergie pour l’organisme, qui peut être utilisée ou stockée dans le tissu adipeux pour un usage ultérieur. Le maintien d’un poids stable est donc la conséquence de l’équilibre entre de ce que mange l’animal et ce qu’il dépense comme énergie dans la journée. Si elle est excessive par rapport à la dépense, l’animal va augmenter sa masse grasse, ce qui s’accompagne assez vite d’inconfort et de risque accu de maladies ou d’aggravation de maladie.

L’énergie est nécessaire pour le maintien de l’organisme (renouvellement cellulaire) et les fonctions de base (respiration, température…), à laquelle s’ajoute celle pour l’activité du corps (déplacement, jeu, sport). Pour le chaton et le chiot, vient en plus l’énergie indispensable pour grandir. Enfin, pour les chattes et chiennes en gestation et en lactation, il faut rajouter l’énergie pour développer de nouveaux individus in utero et pour les nourrir une fois nés.

Le besoin énergétique est donc individuel et unique, et lié à l’âge, l’activité, au statut sexuel, mais aussi au milieu de vie, à la présence de congénères ou de compagnons de jeu. Il est en plus reconnu que certaines races de chiens et de chats sont plus prédisposées que les autres à la prise de poids. Une ration personnalisée peut être calculée pendant la consultation spécialisée de nutrition, que votre animal soit en bonne santé ou malade.

La stérilisation

Cela consiste à retirer l’action des hormones sexuelles, soit par chirurgie de façon définitive (ablation des glandes sexuelles productrices de ces hormones) soit par implant temporaire (inhibition des hormones sexuelles). L’animal ne peut plus se reproduire et certaines manifestations comportementales disparaissent ou sont diminuées. Sur le plan métabolique, la stérilisation s’accompagne d’une diminution du métabolisme énergétique de base (maintien de l’organisme) de 20 à 30%. Ainsi, si le chat ou le chien ne mange pas moins en calories, ou ne dépense pas plus d’énergie, il a toutes les chances d’augmenter sa masse grasse. Ceci est vrai quel que soit l’âge auquel est pratiquée la stérilisation, que ce soit chez le jeune en croissance, l’adulte ou l’animal plus âgé, mais avec des conséquences qui sont parfois propres à l’âge.

La sédentarité

A l’image de l’être humain, un ralentissement de l’activité physique entraîne une diminution de la dépense énergétique. Si cette diminution ne s’accompagne pas d’une réduction de l’apport calorique, le chat ou le chien risque une prise de poids non désirée. Cela est aussi vrai quand une activité réduite est prescrite ou involontaire, comme dans le cas d’une chirurgie, d’une fracture osseuse ou de l’arthrose. Il convient dans ce cas de prévenir toute prise de poids qui pourrait compliquer ou ralentir la rééducation.

La prise de poids n’est pas une fatalité

La solution ne passe généralement pas par une réduction de la quantité de nourriture, car celle-ci pourrait s’accompagner de carences nutritionnelles, en plus de manifestations de faim et de quémandage. Il convient donc de changer d’aliment(s) ou d’adapter la ration faite maison en fonction des habitudes alimentaires et des préférences. Ainsi, le nombre de calories sera réduit tout en conservant un équilibre nutritionnel adéquate et une satiété